Mon corps : “ Corps et stress ” … “ Body & Stress”

Récemment, j'ai partagé sur Instagram, notamment dans mon fil de stories, une série d'autoportraits nouveaux et récents de moi.

Sur ces autoportraits figurent et apparaissent notamment quelques marques corporelles.

Eh bien, ils étaient et ils sont assurément à la fois l'inspiration et le sujet de cette série d'autoportraits. Et probablement, d'autres à venir.

J'ai présenté et partagé ces autoportraits sous le titre : « Body & Stress », traduit en français … « Corps & Stress ».

« Body & Stress » qui devrait aussi devenir et être le titre d'une nouvelle série permanente de mon portfolio, sur mon site internet, dans son volet déjà consacré plus largement à mes différents genres d'autoportraits.

Mes actuelles marques corporelles

“ Bonjour. Sur les dernières photos, il semble que tu aies eu un accident. Est-ce que cela va ? ”

“ Ton récent travail est très fort Pina. Comment as-tu réalisé la vidéo ? ”

Non, je n'ai pas eu d'accident.

Les traces sur certaines parties de mon corps, comme j'ai pu le révéler dans certains de mes récents autoportraits partagés, comme sur l’un de mes bras, mais aussi sur mon bas-ventre, ne sont pas liées à un accident que j'aurais eu il n'y a pas si longtemps.

Ces marques doivent être psychosomatiques et donc liées au stress.

La marque sur mon bas-ventre, elle, est apparue ou, du moins, j'ai commencé à la remarquer entre janvier et février de cette année. Quand notamment je suis soudainement tombée malade pendant quelques jours début février et que j'ai dû aller voir un médecin à un moment donné. Je me souviens lui avoir montré, au médecin, cette marque qui apparaissait. Il l'a regardé aussi, mais il n'a montré ni confessé aucune inquiétude particulièrement sérieuse à ce sujet en particulier et m'a dit qu'elle serait probablement partie d'ici quelques jours.

Mais… Quelques semaines plus tard, quelques mois plus tard, je peux témoigner personnellement que non, cette trace sur mon bas-ventre, bientôt ensuite rejointe par une autre, sur l’un de mes bras, n'est pas partie, et encore moins d'elle-même, juste en quelques jours. Au contraire, depuis, je dois même y faire face de plus en plus, et au quotidien, certains jours plus que d'autres. Parfois, cela saigne même légèrement. Et dans ces moments-là, quand je m'en rends compte, quand je les vois saigner un peu, il n'y a pas que ma peau qui saigne un peu. Une autre partie de cette réalité et de ses variations. Il est dur de voir son propre corps témoigner à sa manière, que lui aussi, il gère beaucoup, que lui aussi, il ressent certaines choses. Il est dur, soi-même, ensuite et en même temps, de faire face à constat, cette réalité, ces réalités, ce dialogue, entre soi et son corps et s’en vouloir, dans tout cela, de ne même pas parvenir à assez le préserver, le protéger. Etre comme malfaisante, là où je ne suis pas en fait la première malfaisante.

Maintenant, cette marque sur mon bas-ventre est présente dans ma vie et sur mon corps depuis plusieurs mois.
Et elle s'intensifie. Surtout parfois. Même phénomène pour celle sur l’un de mes bras.

Il y a quelques années, j'avais déjà eu, pendant un moment, je ne sais plus combien de temps, mais pendant un moment, une marque sur l’un de mes bras comme j'en ai aujourd'hui une de nouveau et maintenant, … depuis plusieurs semaines et mois donc.

Depuis lors et pour l'instant, ces marques ne veulent pas “ s'en aller ”. Elles s'intensifient même. Cela dépend des jours et des moments. Il y a des jours et des moments où ces marques sont plus visibles et d'autres jours et moments où elles semblent moins apparaître, moins ressenties par moi-même également.

Cela dépend, je ne peux pas contrôler cela non plus. Je constate, j'observe, je subis, mon corps subit, je me sens un peu impuissante je dois dire.

Même bateau …

Ces marques doivent être psychosomatiques et donc liées au stress.

Quand je réfléchis beaucoup, pense beaucoup, quand j'ai trop de données qui s'entrechoquent, trop d’émotions, de pensées, de souvenirs, d’interrogations, d’équations, qui s’entrechoquent, dans ma tête et que je n'arrive pas à m'en accommoder, je ressens souvent, en même temps, une démangeaison croissante au niveau de ces marques sur mon corps, comme une réaction corrélée et extrapolée, comme une “ sur-réaction ”.

Je dois faire face à cela depuis des mois et des semaines.

Lorsque j'ai observé l'apparition puis l'évolution de ces zones de marques sur mon corps, j'ai pensé aussi qu'il me faudrait quelques jours, quelques semaines tout au plus pour les faire disparaître, ou du moins pour les faire, petit à petit, disparaître, atténuer, et ce, durablement, pas seulement quelques jours puis qu’elles reviennent ensuite, etc. En parvenant à cliver.

Je me suis aussi donc dit que si ces marques étaient et sont liées au stress, alors j'essaierai de faire en sorte que mon corps, au moins, … si je ne peux pas aussi préserver mon esprit des diverses raisons personnelles qu’il a, légitimement, de ressentir du stress, de lutter contre le stress et d’autres choses, etc. ., qu’au moins, j’essaierai d’épargner mon corps, de la poursuite de l’évolution et l’installation de ces marques, comme semblant également se manifester et se développer, comme des marques, des marqueurs même, de pressions et réactions liées au stress.

Mais voilà, après quelques mois et constatant que, certains jours, le phénomène s'aggrave, je me suis résignée et je me résigne à comprendre que, non, je ne peux pas exclure mon corps de ce combat, de cette traversée.



Moi-même, mon esprit, mes préoccupations et …
mon corps aussi, sont dans le même bateau et font partie du même bateau.


Mon corps souffre de ces expositions à différentes sources de stress, et essaie de me le montrer ou de me le rappeler, surtout à certains moments, et oui, c'est assez difficile d'observer et d'accepter cet ensemble, car il est difficile de ne pas culpabiliser quand on se rend compte que … d'une certaine manière, l’on n’est pas assez, pas assez fort, forte, et que juste par soi-même, pas assez forte pour ne pas que son propre corps ne soit trop affecté, par ce que j'essaie autrement et par ailleurs, de gérer et de traverser, en même temps, diversement, ce depuis déjà quelques mois et semaines. L'ensemble s’est cependant compliqué et se complique aussi et s'intensifie par un effet et un sentiment d'accumulation, de « sur-accumulation » quand mon esprit s’y met aussi et surenchérit… Mon esprit, mes valeurs, mes principes, des souvenirs, des traumas, des pertes ou des gains de convictions selon, également avec le temps. Compliqué et intensifié par une étrange combinaison qui peut parfois se produire en moi : une forte lucidité et une forte sensibilité émotionnelle. C'est un constat, c'est une réalité aussi.

Ces marques corporelles et … ma pratique de l’auto-photographie, de l’auto-portrait : composer avec ou nier.

Et puisque pour ma part, et par ailleurs, concernant la photographie et mes partages de cette sphère, j'étais déjà moi-même dans une pratique de "l'auto-photographie", bien sûr, que je me suis demandée, bien sûr que je me posais et que je me pose encore et tantôt des questions, des questionnements : puis-je encore photographier mon corps ? (J’entends comme s’il ne devait transparaître aucun avant/après). Est-ce que je veux le photographier et l'exposer alors qu'il est actuellement particulièrement et visiblement vulnérable, et ce pour une durée, indéterminée ? (Mon corps et comme chacun, bien que diversement pour chacun, a toujours eu par ailleurs, ceci étant dit, son propre lot, d’autres imperfections, complexes et failles par ailleurs.). Puis-je montrer à la fois force et vulnérabilité ? Puis-je montrer à la fois le charme et la disgrâce, charmes et disgrâces ? Est-ce que je veux en profiter ?

« Profiter » de ça, de cette situation, pour montrer aux hommes, me connaissant moi-même dans certains de mes autres ressentis par ailleurs, montrer à certains hommes du moins, ceux comme obnubilés par davantage leurs propres visions et fantasmes, que par ma propre et mes propres visions et déclinaisons telles qu’elles sont et telles qu’elles veulent se partager, peut-être montrer à d'autres femmes aussi, bref … à tout ce beau monde, hommes et femmes, qui sont ou semblent parfois ne se montrer que particulièrement convaincu(e)s que je suis peut-être, ou que je ressemble, du moins, à l’une de ces illustrations de « sex-symbols », possibles dans l’anonymat, « très belle femme », presque parfaite physiquement, et dans de certaines mesures, et en bonne(s) forme(s), soit dit en passant, etc, que …

Non, je n'en suis pas une et je ne prétends pas l'être ou ne veux pas l'être (pour l'aspect « sex-symbol »), mais oui, je reste attachée à illustrer cependant une femme, parmi d'autres, un individu, parmi d'autres, qui, non pas seulement, mais... qui notamment cependant, s'autoportraite, s'autophotographie, dans ses charmes, charme plus que beauté, mais aussi, dans certaines de ses «disgrâces», dont les «disgrâces» et les «imperfections» visibles, celles qui, par ailleurs et par d’autres ne vont pas être volontairement partagées et exposées, dont celles qui sont les marques d'un corps qui n'est pas dans une forme parfaite, ni en apparence, un corps qui vieillit aussi même étant encore celui d’une jeune femme, un corps qui fait face au stress et à diverses autres émotions, et d'autres faits de … la Vie.

Et parce que j'ai et et parce que je veux toujours être authentique dans ma façon de partager, du moins, autant que je sens que je le peux, quand je partage ou que je veux partager, soucieuse aussi d'être et de rester attachée, en même temps et toujours, à une certaine sphère d'intimité à préserver, me sentant aussi quelques peu raisonnablement impuissante désormais et pour un temps, ayant remarqué que les mois et les semaines précédents n'ont pas vraiment témoigné de certaines "améliorations", concernant notamment la régulation de mon corps face au stress, dont par l’expression de certaines marques corporelles, comme si j'avais échoué ou comme si je ne parvenais pas à protéger et à préserver assez mon propre corps d'autres raisons et facteurs, déterminant actuellement ma vie et mes pensées, … j'ai voulu et je veux, quand je partage et partagerai certains autoportraits, plus récents, essayer d'illustrer cette réalité sur mon corps, telle qu'elle est pour l'instant et pour encore probablement un temps indéterminé.

Ainsi, pour quelqu'un comme moi aussi, pratiquant notamment donc l'auto-photographie, il était et il est difficile de ne pas s'interroger sur ces diverses évolutions corporelles au cours des derniers mois et semaines. Comment les intégrer ou non ? Les partager ou non ? Car il n'y a pas que des marques. Les marques sont juste, dans une certaine mesure, les “marqueurs” les plus visibles, surtout si vous regardez une photo ou plusieurs photos de moi, et surtout que je n'utilise pas Photoshop par exemple ou un autre outil, comme certains le font ou le feraient, pour effacer complètement ces marques visibles, sortes de «disgrâces» et «d'imperfections». Surtout peut-être quand il s'agit d'un corps féminin, et surtout peut-être aussi, lorsqu’il s’agit d'une femme, qui a partagé avant et pendant longtemps, un corps et une forme "plus beaux", “plus lisses”, sans autre détail attirant ou devant attirer l’attention, le “jugement”, “positif” ou “négatif” . Je ne peux pas dire, et ce n'est pas nouveau, que je suis parfaitement bien avec mon corps. Non, et ce n'est pas nouveau non plus, dans ma vie, dans mon parcours, dont, dans mon parcours d'auto-photographie. Au contraire, ne pas être parfaitement bien ou ne pas avoir été toujours bien ou assez bien avec certaines parties de mon corps, a toujours été l’une de mes inspirations et moteurs d’action et de composition. Le tout est véritablement un “journey”.

Mais cela ne fait pas non plus partie de ma « ligne éditoriale » de « photoshoper » mon corps, notamment pour donner l'impression ou l'illusion qu'il n'a pas traversé, ou qu'il n’a pas subit certaines évolutions visibles, évolutions objectivement visibles : marques corporelles, prise de poids, etc.

Je me suis demandée et je me demande d'autant plus alors quel peut être l'accueil d'une telle démarche, les réactions ou l'absence de réactions.
Je ne sais pas.

Aussi, au cours des derniers mois et semaines, même “en privé ”, je n'ai pas vraiment été inspirée, ou du moins suffisamment inspirées, pour m'auto-photographier (diverses autres raisons et contextes s’alliant par ailleurs), vraiment. Mais il y a quelques jours, face à mon corps devant un miroir, ayant tout ce paquet de pensées qui débattaient dans mon esprit, écoutant des chansons, des musiques, j'ai regardé à nouveau mon corps, mes marques corporelles notamment etc, et je me suis dit : ok, au moins pour toi, tu vas t'autoriser à photographier une série ou deux, si par ailleurs … tu te sens aussi assez d'énergie pour (je me dépense beaucoup et me donne beaucoup, corps et âme, lorsque j’entame une série), et assez d'inspiration pour. Et puis, tu verras ce que tu en fais ou non.

Voilà, ce qu’il en est pour le moment.

Merci pour la lecture et pour la compréhension.

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