ÉCRITS D’AUTRUI |“ Mais Paris Mai ”, Lionel Grangereau.
Mais Paris Mai
Le banc public, 5 planches de bois, l’acier forgé gris vert.
Vos jambes croisées sous votre robe légère. Mademoiselle …
Les Grands magasins.
Haussmann, Chanel, Dior, YSL et vos fragrances de parfum qui font la farandole sous la grande coupole.
Est-ce vous Mademoiselle que j’aperçois au loin ?
Gare Saint-Lazare.
Le bruit d’un train.
Le matin, une valise à la main.
Vous voici.
Un taxi parisien.
Et puis, plus rien.
Montmartre.
5h du matin.
Un rendez-vous.
Paris à vos pieds.
Une “Renault Caravelle”.
Vous êtes belle Ma Demoiselle.
Le Grand Rex.
Une file d’attente. Je me fais mon cinéma.
Vos cheveux châtains. Un rayon de soleil qui danse sur vos épaules.
Vos escarpins, un sac à la main, peut-être demain.
Est-ce vous enfin ?
Place de l’Opéra.
Des chaises en rotin. Une table ronde. Un crayon posé, un thé jasmin, votre parfum.
Vos cuisses dorées aux lisières de votre jupe plissée.
Un bus à plateforme. Des hommes empressés. Prochain arrêt sur vos yeux noisettes. Paris en fête. Vous penchez la tête. Une caresse enfin.
La grande ville. J’attends soudain.
Le Jardin des Tuileries.
Les quais de Seine.
Les bouquinistes.
France Inter.
Un soupçon de mystère.
Vous, encore, un livre à la main.
Un marronnier printanier.
Des fleurs sur le pavé.
Le remous d’une péniche.
La langueur du fleuve.
Accoudée au muret de pierres, votre visage entre vos mains, le creux de vos reins, le sourire aux plis de vos lèvres. Ô ciel …
Le Grand Louvre.
La Joconde.
Bardot.
St Germain des Près.
Le Pont de l’Alma.
Un courant d’air sur votre robe légère.
Je vous retrouve, votre veste à la main.
Vous êtes si belle Mademoiselle.
Mais Paris Mai.
Un cartable en bandoulière.
La cour d’une école.
Le square d’à côté.
La cloche qui sonne.
Les portes qui s’ouvrent.
Vous voici, Ma Demoiselle, un enfant à la main, à l’angle de la rue de Caumartin. Chaussée d’Antin. Le Musée Grévin.
Quel est donc votre parfum ?
Est-ce Vous que je vois encore en flou dans mes rêves les plus doux ?
Je marche derrière Vous.
Un pas de velours pour tout amour, je Vous perds toujours.
Je m’égare au long de Vous Mademoiselle, car voyez-vous, il faut que Je vous l’avoue …
Je Vous aime.
Enfin … Je Vous aime … Le saviez-vous ?
Enfin le Saviez-Vous quand de Vous, j’attendais, mon rendez rendez-vous.
À la fin, un mot de fin … S’il pouvait exister une Fin.
Mais Paris Mai …
Je m’arrête la tête entre les mains, mon sourire à la main.
Lionel Grangereau,
Les clins de Li’o
À propos de l’auteur :
A bientôt, pour peut-être, et entre autres, un nouvel “Écrits d’autrui | Textes & Plumes à découvrir.”
Amicalement Vôtre,
Pina