PHOTO | Journal photographique : 3 mars 2022.
Un peu de nature ... pour commencer.
Être et rester en pleine ville, mais pouvoir contempler le ciel, des bouts de ciel, quelques arbres aussi.
Contempler l'instant. Contempler ces et ses éléments. S'interroger aussi, ... comme toujours.
Poursuivre de marcher. Poursuivre de rester alerte ... Tant de par les sens de la vue, de l’ouïe, de l'odorat.
Ce, d'autant plus en pleine ville et en quasi heure de pointe alors.
Mais aussi, toujours en alerte, toujours en effervescence, de par ce ou ces, 6è ou 7è sens de ...
la pensée, de la sensibilité, de l'esprit.
Rester et devoir rester alerte, car ce monde ... ne tourne pas rond, est malade, sous tensions ...
Pendant que moi, heure française, France, banlieue parisienne, j'observe un ciel plutôt dégagé et plutôt silencieux, d'autres, au même moment, ici et là, dont, et c'est l'actualité de premier plan des derniers jours, en Ukraine, voient, s'ils y parviennent, car en fait beaucoup sont partis se réfugier sous terre, voient ou entendent ou savent : leur ciel menacé.
Alors, pendant que je contemple mon propre " bout de ciel " au-dessus de ma tête, je ne peux m'empêcher de penser au leur.
J'aimerais leur partager, je crois, ne serait-ce qu'un instant.
A défaut, de ne pas pouvoir réellement et concrètement le faire, je contemple ce "bout de ciel" et tout en éprouvant, inquiétude, crispation, douleur, tourment et colère, j'éprouve de la gratitude, et j'espère que celle-ci en embrassera aussi d'autres, très prochainement.
Des signes aussi ...
J'ai croisé des signes, et dans une démarche de symbolisme, assurément j'ai voulu y voir des signes.
" SOS "... " One Life " …
Comment y rester indifférente ? Tout particulièrement, quand votre propre flot de pensées et préoccupations vous rappelle que oui, au même instant, il y a bien, plein d'un cri de SOS, qui se font entendre.
Aussi, ... " One Life ". Nous n'avons qu'une vie. Oui, c'est vrai et oui je le pense aussi et je le dis souvent aussi, car j'y crois, oui, dans une seule et même vie, nous pouvons vivre et expérimenter plus d'une vie.
Il n'en reste pas moins que nous, tous et chacun, n'avons, de ce temps d'existence respective, qu'une seule vie. Alors tomber sur cet autre cri SOS au cours de ma marche, ce " One Life " apposé sur un mur, ne m'a pas laissé indifférente, m'a saisie.
Mon attention, mes réflexions, mes connections cérébrales, toujours nombreuses, n'ont pu aussi qu'être saisies par ce numéro ... 84, rencontré sur le chemin de mon retour. J'ignore vous, mais moi, j'ai tout de suite pensé à la référence de ... 1984. Oui, le "1984" de George Orwell.
La ville ...
Ou du mouvement, des infrastructures, des teintes, des détails ici et là.
J'aime la nature, et j'ai besoin de nature, même de petits bouts de nature.
Mais, peut-être, parce que j'y ai aussi toujours vécu majoritairement, j'aime aussi la ville, les villes.
J'aime en tout cas, et par exemple : pouvoir les traverser, les arpenter, tenter de les saisir, bien que cela soit toujours compliqué en soi.
Mais, d'une manière ou d'une autre : les photographier.
Je ne me lasse jamais de photographier, et je ne me lasse jamais en particulier de photographier une ville.
Tout peut m'y parler, attirer mon attention, susciter mon envie d'immortaliser celle-ci, un pan, des pans, et d'en proposer ainsi, une ou des lectures, une ou des variations.
Pour cette photo en particulier, après avoir fini de l’éditer, la chanson “ Purple Rain ” de Prince m’est venue à l’esprit.
A ce propos, récemment, et même si je n’ai pas nécessairement partagé la plupart de ces photos que j’ai à l’esprit, en évoquant cela, j’ai observé que j’ai pris et édité un certain nombre de photos urbaines, notamment de fin d’après-midi, de début de soirée, avec un ciel ou des tons, légèrement ou selon, plus intensément, violets. J’aime. Cela m’interroge. Je ne sais pas si c’est une éphémère période dans ma photographie urbaine, ou bien si c’est une tendance qui va s’installer un peu plus dans la durée. A suivre.
Je zoom sur celle-ci, juste au-dessus.
J’ai particulièrement aimé les tons, à la fois chauds et froids, que j’ai réussi à obtenir et harmoniser, tout en un, après l’avoir édité.
J’aime beaucoup.
Un peu de “people photography” aussi, au cours de cette série urbaine.
Photo prise, alors que je terminais de traverser un passage piéton.
Un passage piéton de la banlieue parisienne que je connais bien, mais que je trouve toujours aussi dangereux.
Pourtant, sa localisation topographique, d’un point de vue urbain, est souvent intéressante, en terme de lignes, de lumières, de structures, et plus d’une fois, j’ai eu envie de m’arrêter en plein milieu de ce grand axe routier urbain, m’arrêter au milieu de cette route, en pleine effervescence, et pouvoir prendre, au milieu de toute cette foule et cette effervescence, ma ou mes photos. Mais bien sûr, je n’en reste pas moins sécuritaire autant que possible, et je ne cherche jamais à m’exposer à un niveau de danger trop élevé.
Pour cette photo, je n’ai donc quitté visuellement la route, la circulation et l'effervescence que quelques instants, tout en gardant un œil en coin cependant et néanmoins en fait, toujours sur la circulation, pour prendre cette photo, photographier ce jeune homme, qui traversait ce passage piéton au même moment que moi, et qui avait capté mon attention, déjà quelques secondes auparavant.
Quelques variations aussi en particulier ...
Autre tendance, non régulière, mais assurément structurelle ... Pour une seule et même photographie, j'aime parfois, pour ne pas dire, souvent en fait, expérimenter et retenir plusieurs variations.
Voilà, c'était mon Journal photographique du jeudi 3 mars 2022.